Le nombre d’agriculteurs décroît depuis des années, et cette tendance n’a jamais été aussi marquée. En 2020, il ne restait plus que 496 000 exploitants agricoles, soit une baisse de 18 % en 10 ans, avec un vieillissement qui s’accentue. L’âge moyen des chefs d’exploitation est de 51,4 ans en 2020, et un exploitant sur cinq a plus de 60 ans.
Moins d’agriculteurs signifie également moins d’enfants d’agriculteurs qui embrasseront cette vocation. La prise en compte de ces nouveaux profils, qu’ils soient en formation initiale ou en reconversion, doit être réfléchie afin de proposer un accompagnement et des formations adaptés pour un métier qui devient de plus en plus exigeant.
L’agriculture bénéficie globalement d’une image positive, attirant des profils de tous les horizons. Nous devons tirer parti de cette attractivité pour répondre au défi démographique auquel sont confrontées nos campagnes. Il est essentiel que tous les chefs d’entreprise agricole soient formés, accompagnés et professionnels pour renouveler l’agriculture. Pour ce faire, nous devons simplifier l’accès à la profession en revoyant les programmes de formation de l’enseignement agricole et en renforçant l’accompagnement des futurs agriculteurs tout au long de leur carrière, de l’installation jusqu’à la transmission.
NOUS AGISSONS POUR :
1// DE FUTURS CHEFS D’ENTREPRISE FORMÉS ET PROFESSIONNELS :
Renforcer la formation initiale et continue :
allouer des moyens financiers adéquats pour répondre aux enjeux de la souveraineté alimentaire et des transitions. L’objectif est de garantir que tous les futurs actifs agricoles reçoivent une formation de qualité ;
Encourager à la formation continue pour une adaptation constante :
promouvoir une culture de l’apprentissage continu où les agriculteurs sont encouragés à se former régulièrement pour s’adapter aux évolutions du métier. Cela passe aussi par le développement d’une culture du risque, et ce, dès la formation initiale puis tout au long de long de la carrière ;
Moderniser les cursus de formation :
adapter les programmes de formation pour qu’ils correspondent aux réalités du métier d’agriculteur, en constante évolution, notamment en développant les compétences managériales et entrepreneuriales pour préparer les futurs chefs d’exploitation à gérer efficacement leurs exploitations et à relever les défis économiques et organisationnels ;
Faciliter l’accès aux formations :
simplifier l’accès aux formations initiale et continue afin de favoriser une montée en compétences généralisée. Cet accès simplifié est crucial pour suivre le rythme des innovations et des nouvelles exigences du métier.
NOUS AGISSONS POUR :
2// DES FUTURS CHEFS D’ENTREPRISE ACCOMPAGNÉS :
Accompagner toutes les personnes souhaitant travailler en agriculture :
déployer un dispositif complet pour toutes les personnes souhaitant entrer dans le secteur agricole, qu’elles soient issues du milieu agricole ou non. Cela inclut des mesures nouvelles telles que le droit à l’essai, pour encourager toutes les initiatives ;
Soutenir les agriculteurs de l’installation à la transmission :
établir enfin une vraie politique nationale pour aider tous les porteurs de projet à la transmission dans leurs démarches en complément d’un dispositif à l’installation rénové. Par ailleurs, nous demandons la mise en place du diagnostic modulaire- pris en charge financièrement par l’Etat et prioritairement pour les jeunes - véritable outil complet pour accompagner de la création du projet d’installation jusqu’à la transmission de l’entreprise.
De plus, l’incitation à transmettre passe par une retraite digne : nous demandons la mise en oeuvre, dès 2026, du calcul des retraites basé sur les 25 meilleures années, l’harmonisation les règles de calcul du minimum de retraite agricole avec celles du minimum contributif et la garantie d’une retraite minimum équivalant à 85 % du SMIC pour une carrière complète de conjoint collaborateur ou d’aide familial.
Enfin, il est indispensable de rendre la fiscalité de la transmission réellement attractive afin d’inciter à renouveler les générations d’agriculteurs ;
Faciliter l’accès au métier pour les femmes:
mettre en place des dispositifs spécifiques pour encourager et soutenir l’entrée des femmes dans le métier, garantissant un accès à toutes les opportunités ;
Renforcer l’attractivité financière des dispositifs d’accompagnement :
proposer des aides financières attractives pour les nouveaux entrants, afin de surmonter les obstacles financiers et faciliter l’accès au métier ;
Développer une stratégie opérationnelle et collective pour repérer et accompagner le mal-être en agriculture :
renforcer la visibilité et l’efficacité des dispositifs existants d’écoute et de repérage des situations critiques type « Sentinelle » … et les accompagner des moyens humains et financiers adaptés.